lundi 1 mars 2010

Compte rendu du Café Psycho de Février 2010

La rencontre du Café Psycho du 4 février nous a permis d’évoquer et de débattre autour des concepts d’influence et d’interaction. Pour cela, nous sommes partis d’une mise en situation permettant d’expérimenter ensemble ces notions.

Le principe ? Nous avons proposé aux participants de se mettre debout, en cercle, et de choisir silencieusement deux personnes au choix. Une fois ce choix fait, la consigne était de se déplacer dans la salle de telle sorte que chaque participant soit à égale distance des deux personnes qu’il avait choisies au préalable.

Nous nous sommes alors rendu compte de la complexité de cette situation : chaque mouvement effectué entraînait le déplacement de tous. Un bon nombre de ressentis furent alors partagés. L’interaction entrainée par cette situation a fait émerger des émotions, sentiments, interprétations proches de ceux qui nous animent en société. Nous avons également pu observer l’attrait et la curiosité que pouvaient susciter cette mise en situation, certains changeant de position afin que le mouvement poursuive.

Très vite, cette mise en situation nous a permis d’évoquer un certain nombre de concepts autour de la notion d’influence. En premier lieu, nous avons parlé de « l’effet papillon » (métaphore de la théorie du chaos) et de l’approche systémique comme deux exemples qui permettent d’aborder les concepts de système, d’interactions, de rétroactions, de régulations, d’organisation, etc.

Chacun des participants a pu ainsi réfléchir aux liens qui nous unissaient, que nous soyons en contact direct ou non avec les personnes qui nous entourent (les personnes que nous avons choisies dans cette mise en situation et les autres). Quoi que l’on fasse, nous influençons toujours notre environnement. A plus grande échelle, nous avons pu évoquer le phénomène sociétal mais aussi l’investissement du psychologue dans sa profession. Doit-il prendre en compte l’individu, l’environnement, ou l’individu dans son environnement ? Un membre souffrant provenant d’une famille doit-il être traité seul, ou avec les autres membres ? Qu’en est-il alors de la cure psychanalytique qui s’effectue entre un analyste et un sujet seul ? Un changement chez le patient, à la suite de cette thérapie, n’aurait-il pas une influence sur les autres membres de la famille ? Faudrait-il donc s’intéresser à l’ensemble de ses relations ? Est-ce envisageable et convenable ? Et comment ?

La question du désir, de la demande est un élément important à prendre en compte. Car le désir ou du moins la demande est au centre de toute thérapie. Sans cela, aucun changement ne peut être amené dans le fonctionnement du sujet, et donc de son environnement.

La question du choix est alors apparue (choix déjà évoqué au moment où nous avons décidé de suivre arbitrairement deux personnes). Car oui, les influences sont nombreuses et précèdent notre existence, mais le libre arbitre est toujours.

Pour finir, afin d’exposer l’importance des influences, la référence au film « la vague » a été évoquée. Ce film relate une expérimentation tragique concernant la possibilité (ou impossibilité) de ne subir aucune influence. La projection d’un extrait de ce film suivi d’un débat a été envisagée comme thème d’une prochaine rencontre.

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